Pierre (o 1783) époux de Marie Balon : conscription et surdité
Récits St Mard : du côté d’Hubert St Mard (vers 1666-1706) et sa descendance.
Informations généalogiques :
Pierre SAINT MARD est le fils d’Henri
SAINT MARD et d’Anne Marie ANTOINE.
Il est né le 31 mai 1783 à Langlissant
(Lamorteau).
Le mercredi 10 juillet 1811 à Bazeilles-sur-Othain,
il épouse Marie Jeanne BALON.
Pierre SAINT MARD est décédé le
lundi 26 janvier 1846, à l’âge de 62 ans, à Bazeilles-sur-Othain.
En 1798, la conscription militaire avait été instaurée. Le 7 pluviôse An douze de la République française (28 janvier 1804) [1], Pierre Saint Mard de Lamorteau appelé de l’an douze pour le contingent du canton de Virton, demande dispense de service pour cause de surdité.
Les treize témoins présentés par Pierre déclarent : « qu’ils peuvent attester que ce jeune homme, depuis l’âge de onze à douze ans, est atteint d’une surdité qui l’empêche d’entendre autrement qu’en criant d’une forte voix à son oreille, qu’il est d’une rumeur publique que cette surdité ne lui est provenue que par l’effet de l’explosion d’environ quatre hectogrammes, huit décagrammes, trois grammes, cinq décigrammes, un centigramme, deux milligrammes de poudre à tirer, déposée sur le contre foyer pour y sécher, et qui dans le moment où il l’a remua, prit feu et lui saisit l’estomac et la figure, comme l’ont vu pertinemment lesdits Jean Sausoin, Jean Laurent, Pierre Noizet, à l’époque de l’accident, et successivement tous les autres témoins, pour l’avoir vu circuler dans les rues encore tout cicatrisé, de la brûlure, à l’exception des dits André Deheck, Nicolas Denis Guerlot, et Charles Villers, qui ne s’en rappellent pas, mais tous lesdits témoins peuvent attester comme ils attestent en effet unanimement que dans toutes les occasions où ils ont vu le susdit Pierre Saintmard, soit dans les travaux particulier ou public, soit ailleurs où ils l’ont rencontré depuis le susdit accident arrivé, ils ont toujours remarqué et reconnu qu’il était effectivement atteint de surdité, sauf néanmoins qu’ils ont apprécié que parfois il avait l’ouïe plus ou moins dure selon la différence et le changement de temps. »
« Nous soussignés Jean François Noizet, âgé de soixante-six ans, Claude Genin âgé de cinquante-cinq ans, et Jean Baptiste Jacques âgé de quarante-trois ans, tous les trois bourgeois domiciliés à Lamorteau mairie d’Harnoncourt (…) nous estimons qu’il n’est pas propre à remplir les fonctions militaires. Déclarons-en outre que ni l’un ni l’autre de nous ne sont ni parents ni alliés au susdit Pierre Saint Mard ni à sa famille dont acte à Lamorteau le douze Nivôse an douze de la République française. »
Notes
[1] Belgique, Archives de l’État à Arlon, Administration du département des Forêts, Mairie d’Harnoncourt, 435/1-16 : Circonscription (An IX-1814).