Carnets de notes - Archives

La collection Anaïs Noël : Un fond archives familiales privées.

La collection Anaïs Noël est un fonds d’archives privées attaché comme au Pays basque à une etxe, une maison. Son existence était connue par Charles Damoiseaux, cousin germain de Papa. Après enquête, il en a identifié les dépositaires.

La caisse en bois attachée à la ferme de la rue de Mathon à Dampicourt (Pays gaumais, province de Luxembourg, Belgique) a suivi ses propriétaires Jean-Baptiste et Marie-Joseph Saint-Mard lorsque ceux-ci ont acquis une seconde demeure rue du 8 Septembre (la grande route). Mon arrière-grand-père a hérité de la ferme. Sa sœur Julie Augusta Saint-Mard épouse de Joseph Auguste Noël (bourgmestre de Dampicourt) a hérité de la seconde maison et des archives.

Amand Vital Noël et son épouse Madeleine Liffring (1938-2017) ont reçu de Marie Anaïs Noël (tante d’Amand) la caisse en bois contenant les archives familiales.

Au printemps 1998, Charles Damoiseaux a organisé notre rencontre. Les 20 et 21 juillet 1998 (jour de la Fête nationale belge), j’ai pu photocopier à Saint-Mard (Virton) tous les actes. Je remercie Amand Noël et son épouse Madeleine de m’avoir ouvert leur porte et prêté leur photocopieuse. Au fil des années, vous avez été des passeurs de mémoires qui m’ont permis de découvrir mon identité lorraine gaumaise.

Depuis peu (2023), Amand a transmis la conservation des archives à sa fille.

Un dessin de la Sainte Tunique de Trèves

Dans le lot, je n’ai pu identifier un dessin d’un habit. François Toussaint l’a reconnu : « Le dessin d’habit avec la mention D.H.ROCK IESU est l’image de la sainte tunique sans couture conservée à Trèves, exposée et objet de pèlerinage tous les 25 ans. (Der Heilige Rock (von) Jesus). La date correspond sans doute au pèlerinage de 1810 ? »

Composition du lot

Nature Nombre %
Vente 79 47,88 %
Succession 16 9,70 %
Échange 12 7,27 %
Divers 8 4,85 %
Huissier 7 4,24 %
Quittance, reçu 7 4,24 %
Armée française 5 3,03 %
Citation à comparaître 5 3,03 %
Jugement 5 3,03 %
Géomètre 4 2,42 %
Bail 3 1,82 %
Scolaire (attestation) 3 1,82 %
Donation 2 1,21 %
Partage 2 1,21 %
Procuration 2 1,21 %
Religion 2 1,21 %
Extrait de baptême 1 0,61 %
Procédure judiciaire 1 0,61 %
Testament 1 0,61 %
Total général 165 100,00 %

Le lot comprend 165 actes distincts, dont quelques-uns, en plusieurs exemplaires. À cette liste, il faut ajouter un dessin (la Sainte tunique), un exemplaire de la coutume de Chiny et les statuts de l’Union Saint-Éloi (union professionnelle agricole établie à Dampicourt le 29 décembre 1899).

La nature des actes est diversifiée cependant les ventes, successions, échanges, donations et partages représentent 67,27 % du lot.

Nous relevons l’absence de tout contrat de mariage.

Genèse du lot

Les archives familiales couvrent une période allant de 1614 à 1919. La partie exploitable concerne cinq générations.

Période Nombre d’actes %
1600-1699 1 0,61 %
1700-1749 2 1,21 %
1750-1774 10 6,06 %
1775-1799 11 6,67 %
1800-1824 40 24,24 %
1825-1849 26 15,76 %
1850-1874 36 21,82 %
1875-1899 34 20,61 %
1900-1920 5 3,03 %
Total général 165 100,00 %

Certains actes n’ont pu faire l’objet d’interprétation, car soit nous n’avons pu établir de liens familiaux, soit il s’agissait d’actes isolés ou hors contexte.

Une maison à Dampicourt

Comme mentionné dans l’introduction, le dénominateur commun est la ferme « Saint-Mard » de la rue d’Aigremont (rue de Mathon).

Quidam Nombre %
Jean-Baptiste Saint Mard x Anne Marie Simon 52 31,52 %
Jean-Baptiste Saint Mard oncle célibataire 42 25,45 %
Jean-Baptiste x Marie Joseph Saint Mard 57 34,55 %
Nombre d’actes dans le lot d’archives 165 100,00 %

La majorité des actes concerne deux couples et un célibataire qui ont vécu dans la ferme.

Les Noël

Tous les actes concernant la famille Noël, notamment les jugements contre Jean-Baptiste Noël dit Babisse, sont rentrés dans le lot via les Saint-Mard et principalement via Jean-Baptiste Saint-Mard époux de Marie-Joseph Saint-Mard.

Génération 5 à 3

Jean-Baptiste Saint-Mard et Marie-Joseph Saint-Mard sont cousins germains. Ils sont cultivateurs et propriétaires. Dans 57 actes, ils sont partie prenante.

Ils héritent des 42 actes de leur oncle Jean-Baptiste Saint-Mard, car ils vivent avec lui et lui ont racheté sa maison. La transmission des archives s’est donc faite par la maison.

Dans le lot, nous trouvons deux actes à Jean-François Joseph Saint-Mard résidant à Velosnes et père de Marie-Joseph. La transmission a eu lieu soit de manière directe entre le père et la fille, mais nous pouvons envisager une transmission via Jean-Baptiste Saint-Mard (l’oncle célibataire), car ce dernier est le frère de Jean-François Joseph.

Un acte concerne Louis Saint-Mard et un autre acte concerne son épouse Anne Agathe Guillaume. L’acte dont Anne Agathe est bénéficiaire se rapporte à la succession de son père Jean-Baptiste Emmanuel Guillaume. Les deux actes seront transmis à leur fils Jean-Baptiste (époux de Marie-Joseph Saint-Mard).

Un acte concerne Joseph Saint-Mard frère de Jean-Baptiste, Jean-François et Louis Saint-Mard. À partir d’une simple analyse des liens généalogiques, nous ne pouvons pas dire par quelle personne l’acte est entré en possession de Jean-Baptiste et Marie-Joseph Saint-Mard.

Le premier occupant Saint-Mard de la maison fut Jean-Baptiste Saint-Mard époux d’Anne-Marie Simon. Quarante-cinq actes les concernent.

Jean-Baptiste est aussi témoin d’André Simon dans un acte dont ce dernier est le bénéficiaire. Nous ne pouvons dire s’il s’agit d’un frère ou d’un neveu d’Anne-Marie Simon ou d’un homonyme.

À partir du couple Jean-Baptiste Saint-Mard et Anne-Marie Simon, nous avons deux branches ascendantes qui se dégagent.

Huit actes entrent dans le lot via Jean-Baptiste et vingt actes via Anne-Marie Simon.

Génération 2 à 1

Au départ de Jean-Baptiste Saint-Mard

Via Jean-Baptiste, bien que ce dernier soit décédé en 1816, sept actes militaires de Jean-Joseph Saint-Mard, son frère militaire décédé en 1821, entrent dans le lot ainsi qu’un en qualité de subrogé tuteur des enfants mineurs de son frère Jean-Baptiste.

Un acte concerne Pierre Joannes et Jeanne Gravet, les grands-parents maternels de Jean-Baptiste Saint-Mard.

Au départ d’Anne-Marie Simon

Le côté Anne-Marie Simon est relativement riche.

Un acte concerne son père Pierre Simon et six sa mère Hélène Collignon.

Via Pierre Simon, nous avons un acte se rapportant à son frère Mathieu.

Hélène Collignon, dont un acte est le testament de Guillaume Watrin (son neveu) rassemble un acte de sa sœur Jeanne et trois actes du fils de cette dernière (Guillaume Watrin).

Un acte concerne Marie Barbe Brasseur et Jacques Blancs. Guillaume Watrin y est cité. L’acte est arrivé dans les archives probablement via Guillaume Watrin.

Reste un acte concernant Marie-Joseph Simon épouse de Jean-Baptiste Mottelet et un autre concernant Marguerite Simon épouse de Michel Mangin. Bien que n’ayant aucune donnée généalogique nous permettant d’établir un lien, nous pouvons imaginer qu’elles sont les sœurs d’Anne-Marie Simon (épouse Saint-Mard).