Carnets de notes - Une famille Saint-Mard

Démonstration généalogique de l'ascendant patronymique de Thierry J. Saint-Mard.

Filiation entre la première ((1) Thierry J.), la deuxième ((2) Papa) et la troisième génération ((4) Gilbert Auguste) :

Un premier document, ayant valeur légale, m'identifie : ma carte d’identité. Né en 1971 à Etterbeek, commune de la Région de Bruxelles-Capitale (Belgique), je suis le fils de mes parents et le petit-fils de Gilbert Saint-Mard et Yvonne Sieuw. Il n’y a aucun doute, les livrets de mariage de mes parents et grands-parents sont formels.

Filiation entre la troisième génération ((4) Gilbert Auguste) et la quatrième génération ((8) Jean Louis Auguste) :

Le livret de mariage de Gilbert Auguste établit à Schaerbeek, nous indique qu'il est né à Dampicourt, le 7 décembre 1913 et décédé à Uccle le 24 avril 1942. Il est le fils de Jean Louis Auguste (8) et de Virginie Henriette Claisse. Son épouse Yvonne Céline Joséphine Sieuw est née le 14 janvier 1915 à Schaerbeek. Elle est la fille d’Henri Alphonse Sieuw, décédé et de Hélèna Marie Emilie Vilaine.

Le livret militaire de Gilbert Auguste reprend les mêmes informations : Gilbert Auguste né à Dampicourt, province de Luxembourg, le 7 décembre 1913 fils de Jean Louis Auguste (8) et de Virginie Henriette Claisse.

Une demande de renseignement du « Bureel van den burgerlijken stand nationaliteit » de la ville d'Anvers adressé à la commune de Dampicourt établit la filiation entre Gilbert Auguste, son père et son grand-père : « Saint-Mard Gilbert né à Dampicourt le 7 décembre 1913 fils de Saint-Mard Jean Louis Auguste [...] »

Filiation entre la quatrième génération ((8) Jean Louis Auguste) et la cinquième génération ((16) Jean Baptiste) :

L'acte de naissance de Jean Louis Auguste du 24 octobre 1868 à Dampicourt, nous informe qu'il est né le 22 octobre de ladite année. Il est le fils de Jean Baptiste (16) et de Marie Joseph Saint-Mard (17).

La demande de renseignement du « Bureel van den burgerlijken stand nationaliteit » de la ville d'Anvers adressé à la commune de Dampicourt établissant la filiation entre Gilbert Auguste, son père et son grand-père précise que : « Saint-Mard Jean Louis Auguste né à Dampicourt le 22 octobre 1868 [est le] fils de Saint-Mard Jean-Baptiste né à Dampicourt le 14 septembre 1837 ».

Filiation entre la cinquième génération ((16) Jean Baptiste et Marie Joseph (17)) et la sixième génération ((32) Louis et son frère Jean François Joseph (34)) :

Sur trois générations, nous devront étudier l'ascendant de Jean-Baptiste et de Marie Joseph Saint-Mard. En effet, il son cousin germain et porteur du nom.

Jean Baptiste et son père Louis :

Deux actes d'état civil de la commune de Dampicourt, nous renseigne sur la filiation entre les deux générations :

  1. L’acte de naissance de Jean Baptiste où il est dit né le 14 septembre 1837, fils de Louis (32), cultivateur, âgé de 32 ans et d’Anne Agathe Guillaume, 27 ans.
  2. L’acte de mariage du 26 février 1866 entre Jean Baptiste et Marie Joseph Saint-Mard (17), reprend les indications de son acte de naissance. Il est âgé de 28 ans.

La demande de renseignement du « Bureel van den burgerlijken stand nationaliteit » de la ville d'Anvers adressé à la commune de Dampicourt établissant la filiation entre Gilbert Auguste, son père et son grand-père précise que : « Saint-Mard Jean-Baptiste né à Dampicourt le 14 septembre 1837 ».

Son souvenir pieux ne donne pas de renseignement sur ses parents mais précise qu'il est décédé à Dampicourt le 30 mai 1924 et veuf.

Marie Joseph et son père Jean François Joseph :

Deux actes d'état civil nous informent de la filiation entre Marie Joseph et Jean François Joseph :

  1. L’acte de naissance de Marie Joseph établit à Velosnes le 12 août 1832, où elle est dite née le même jour, fille de Jean François Joseph (34), charron, âgé de 28 ans et Catherine Benoit.
  2. L’acte de mariage du 26 février 1866 entre Jean Baptiste et Marie Joseph Saint-Mard (17), reprend les indications de son acte de naissance : elle est âgée de 33 ans, née à Velosnes, arrondissement de Montmédy, France, le 12 août 1832.

L'acte de partage daté du 8 octobre 1871, fait à Dampicourt et enregistré à Virton le 22 décembre, nous informe que Marie Joseph Saint-Mard est une des héritières de défunt Jean-François Saint-Mard, décédé à Velosnes (France) en octobre 1846. Une phrase précise cela : « Les détendeurs sont les enfants du défunt ».

Son souvenir pieux nous informe qu'elle est née le 12 août 1932 à Velosnes (France) et décédée le 9 avril 1924.

Filiation entre la sixième génération (Louis (32) et son frère Jean François Joseph (34)) et la septième génération (Jean Baptiste (64)).

Louis et son père Jean Baptiste :

Trois actes d'état civil concernent Louis et la filiation entre lui et Jean-Baptiste :

  1. L’acte de naissance de Louis établit à Dampicourt où il est dit né le 2 avril 1806, fils légitime de Jean Baptiste (64) et Anne Marie Simon (65).
  2. L’acte de mariage établit le 25 octobre 1836 à Dampicourt reprend les indications de l'acte de naissance. Il est dit âgé de 31 ans et cultivateur. Il prend pour épouse Anne Agathe Guillaume, âgée de 26 ans et née à Dampicourt le 9 novembre 1810.
  3. L’acte de décès établit le 11 avril 1878 à Dampicourt, nous informe du décès de Louis le dit jour à l'âge de 72 ans.

Jean-François Joseph et son père Jean Baptiste :

Trois actes d'état civil et un acte paroissial concernent Jean-François Joseph et la filiation entre lui et Jean-Baptiste :

  1. L’acte de naissance de Jean-François Joseph établit à Dampicourt où il est dit né le 24 thermidor An 11, fils de Jean Baptiste (64) et Anne Marie Simon (65).
  2. L’acte de baptême de Jean François Joseph de la paroisse de Montquintin où il est dit né le 12 août 1803, fils légitime de Jean-Baptiste Saint-Mard (64) et Anne Marie Simon (65). Ses parrain et marraine sont Joseph Montlibert, jeune homme de Thonne-la-Long et Marie Élisabeth Brasseur.
  3. L’acte de mariage de Jean-François Joseph établit à Velosnes le 20 décembre 1827 où il est dit charron, domicilié à Velosnes, âgé de 24 ans, né à Mathon, commune de Dampicourt, Canton de Virton, Département des Forêts, Grand-Duché de Luxembourg, le 24 thermidor An 11, fils majeur de Jean-Baptiste (64), décédé et de Anne Marie Simon (65). Son épouse Catherine Benoit est âgée de 28 ans, née à Velosnes le 27 floréal An 7 (16 mai 1799), fille de Henry Benoit et Catherine Claude, décédée.
  4. L’acte de décès de Jean-François Joseph établit à Velosnes le 3 octobre 1846 et l'extrait d'acte de décès du 9 janvier 1866 où il est dit charron, né à Dampicourt, décédé à Velosnes le 3 octobre à l'âge de 43 ans, fils de Jean-Baptiste Saint-Mard (64) décédé à Velosnes et d'Anne Marie Simon, âgée de 81 ans.

Jean-François Joseph, Louis et leur père Jean-Baptiste :

Différents actes authentiques comprennent des renseignements généalogiques dont un acte de donation entre vifs fait le 6 septembre 1846, en l'étude de Maître Lambinet, notaire, résidant à Virton, province de Luxembourg où il est dit : « A comparu la dame Anne-Marie Simon, veuve du sieur Jean-Baptiste Saintmard, rentière sans profession, demeurant à Dampicourt. Laquelle ayant quatre enfants de son mariage, savoir : les sieurs Joseph Saintmard ; cultivateur, demeurant à Velosnes ; Jean-Baptiste Saintmard ; aussi cultivateur, demeurant à Dampicourt ; François Saintmard, charron, demeurant aussi à Velosnes, & Louis Saintmard, propriétaire sans profession, demeurant audit Dampicourt ; tous ici présents [...] »

Filiation entre la septième génération ((64) Jean-Baptiste) et la huitième génération ((128) Jean) :

Le passage de la septième à la huitième génération a posé des problèmes. Nous nous trouvons à cheval entre deux systèmes : l'Ancien régime (registres paroissiaux) et l'époque contemporaine (État civil).

L'acte de décès de Jean-Baptiste, établit à Velosnes le 19 juillet 1816, ainsi que l'extrait d'acte de décès du 26 août 1836 ne signale que son âge, 49 ans, sa profession, cultivateur et son domicile, Velosnes. Nous nous trouvons face à une impasse.

Malheureusement, à l’époque où j’ai entrepris mes recherches, j’ai constaté que l’acte de mariage ne se trouvait pas sur le microfilm des registres de la paroisse de Montquintin ni sur l'état civil révolutionnaire (microfilm de la G.S.U. ; Église de Jésus Christ et des Saints des derniers jours (Mormons)).

La solution a été trouvée dans des archives familiales au domicile du couple Amant Vittal Noël et Madeleine Liffring à Saint-Mard.

Ce lot comprend un extrait d'acte de baptême de la paroisse de Thonne-les-Près, diocèse de Trèves où il est dit : « L'an de grâce 1767 le 28 octobre est né un garçon de Jean Saint Mard laboureur de profession de cette paroisse et de Marie Johannes. Les père et mère en légitime mariage et le 29 il a été baptisé [...] ».

Si on déduit de l'année de décès (1816) 49 années, on obtient 1767. En soit une simple cohérence entre l'âge, la date de naissance et de décès n'est pas une preuve mais un indice sérieux.

Il faut donc tenir compte de la composition du lot d'archives en question :

  1. La majorité du lot comprend des actes concernant Jean-Baptiste et sa descendance.
  2. L’autre partie est composée d'actes provenant de la famille d'Anne Marie Simon (épouse de Jean Baptiste) et Anne Agathe Guillaume (épouse de Louis (32)).
  3. Enfin, une petite partie comprend quelques actes concernant un Noël mais avec une implication Saint-Mard.

La composition du lot nous laisse penser que Jean-Baptiste époux d'Anne Marie Simon est né à Thonne-les-Prés le 28 octobre 1767.

L'acte de naissance et de baptême établit le 28 octobre 1767 à Thonne-les-Près correspond à l'extrait trouvé dans les archives familiales. Ses parrain et marraine sont Jean-Baptiste Gillardin et son épouse Marie Scholastique Saint-Mard (sa tante).

Dans le lot d'archives familiales, nous trouvons l'inventaire après décès de Jean-Baptiste établit le 11 novembre 1816 à Velosnes (+ 17 juillet 1816). Cet acte ne mentionne pas le nom de ses parents mais reprend la liste de ses enfants : Antoine François Joseph, Jean Baptiste, Jean François, Louis. Son frère Jean Joseph, militaire en non-activité, demeurant à Montmédy est les subrogé tuteur des enfants.

Cette belle démonstration a été confirmé par la découverte du registre paroissiale de Montquintin, de l'année 1796, resté par hasard (mauvaise année écrite sur la couverture) chez le diacre à Rouvroy. : Le 9 août 1796, après avoir obtenu la dispense de trois bans, Jean-Baptiste Saint Mard, natif de Thonne-les-Prés, fils de feu Jean Saint Mard et Marie Magdelaine Joannes, épouse Anne Marie Simon.

De nos jours, je n’aurais pas dû me poser toutes ces questions car un exemplaire du registre des mariages de l’année 1796 a été numérisé et est consultable en ligne.

Filiation entre la huitième génération ((128) Jean) et la neuvième génération ((256) Pierre) :

Trois documents concernent la filiation entre Jean et son père Pierre :

L'acte de naissance et de baptême de Jean-Baptiste (28-10-1767 Thonne-les-Près) où il est dit fils de Jean, laboureur et de Marie Johannes. Les parrain et marraine du dit Jean Baptiste sont domicilié à Petit-Verneuil.

L'acte de mariage du 26 août 1760 nous apprend l'union de Jean et Marie Johannes à l'église de Dampicourt, paroisse de Montquintin. Jean de la paroisse de Thonne-les-Près est le fils légitime de Pierre et Margueritte Genin de Petit-Verneuil. Son épouse Marie Joannes est la fille légitime de Pierre Joannes et Jeanne Gravet habitant Dampicourt.

Sur base des indications de l'acte de mariage, nous retrouvons son acte de baptême dans les registres paroissiaux de Petit-Verneuil où il est dit : « Ce aujourd'hui 23e juin 1732 a été baptisé dans l'église paroissiale de Petit-Verneuil Jean Saint Mard fils à Pierre Saint Mard et Margueritte Genin les père et mère il a pour parrain Jean Saint Mard et pour marraine Catherine Genin qui ont signé avec Révérend Père Jean Baptiste Thibaut récollet de Virton en l'absence du Sr Henry Pierrot incommodé [d'une] jambe [...] »

Filiation entre la neuvième génération ((256) Pierre) et la dixième génération ((521) Jean) :

Trois actes apportent des renseignements sur Pierre et la filiation entre lui et son père :

L'acte de baptême de Jean (23 juin 1732 Petit-Verneuil) où il est dit fils de Pierre et Marguerite Genin.

L'acte de baptême de Pierre établit le 30 octobre 1701 à la paroisse de Petit-Verneuil où il est dit fils de Jean et Marguerite Henry. Ses parrain et marraine sont Pierre Henry et Marie Henry.

L'acte de mariage établit le 11 mai 1728 à la paroisse de Petit-Verneuil où il est dit fils de Jean Saint Mars et Margueritte Henry. Son épouse Margueritte Genin est la fille de Jacques Genin et d’Anne Marie Picard.

Il est a noté que les registres paroissiaux deviennent de moins en moins complet, l'acte devient de plus en plus simple.

Filiation entre la dixième génération ((521) Jean) et la onzième génération ((1042) Pierre) :

Si le passage de la septième à la huitième génération a posé de nombreux problèmes car l’acte de mariage n’avait pas été déposé aux archives de l’état à Arlon, le passage de la dixième à la onzième est très problématique.

Première difficulté, ni l’acte de mariage du 11 janvier 1701 à Verneuil-Petit entre Jean Saint Mard et Marguerite Henry ne mentionne ni le nom du père ni le lieu de baptême cependant il précise qu’il est de la paroisse de Montquintin. Avant 1701, il n’y a aucun Saint Mard à Verneuil-Petit.

Deuxième difficulté, les registres paroissiaux de Montquintin, englobant les villages de Dampicourt - Mathon, Couvreux, Montquintin, le quartier de Langlissant à Lamorteau et Écouviez, ne renseignent aucun Saint Mard avant le 27 avril 1692, mariage de François Saint Mard paroissien d’Étalle et Anne Thiry de Dampicourt. Les registres sont bien conservés et commence en 1612 pour les actes de baptême.

Nous devons donc en conclure que Jean Saint Mard n’est pas de la paroisse de Montquintin.

Un acte de baptême à Dampicourt ouvre une piste :

« Le 26 8bre 1704 (octobre) a été baptisée Françoise fille à Hubert Saint Mard et à Anne Brasseur sa femme résidant à Dampicourt paroisse de Montquintin et a eu Jean Saint Mard bourgeois de Petit Verneuil pour parrain et Françoise Saint Mard sa sœur pour marraine. »

Nous constatons une confirmation du lien entre Jean Saint Mard de Verneuil-Petit et la paroisse de Montquintin.

Qui est Hubert ? Qui est Françoise ?

L’association du prénom Hubert et du patronyme Saint Mard est très rare en ce début du 18ème siècle. Excepté Dampicourt, nous la retrouvons en 1687, 1694 dans les registres aux causses de la justice de la prévôté d’Étalle. Il s’agit d’un dénommé Hubert Saint Mard fils de Pierre Saint Mard et Marie Maillet demeurant à Buzenol, village de ladite prévôté.

Les registres paroissiaux d’Étalle n’étant conservé qu’à partir de 1676, il est impossible d’entreprendre la moindre vérification.

Françoise Saint Mard est l’épouse d’Evrard Pierret de Sommethonne. Elle l’a épousé le 8 janvier 1709. L’acte de mariage est plus complet que celui d’Hubert que ne mentionne ni filiation ni lieu de naissance et celui de Jean. Françoise est dite fille de Pierre Saint Mard de Buzenol.

Sa sœur ?

La mention « sa sœur » dans l’acte de baptême du 26 octobre 1704 est relativement ambiguë. De qui Françoise est-elle la sœur ? Est-elle la sœur de parrain, de père, de l’enfant ? Personnellement, j’ôterai pour les deux premières hypothèses, à savoir elle est la sœur de François et Jean. Par effet de domino, si Jean, Hubert et Françoise sont frères et sœur, ils ont le même père. Si Pierre est le père de Françoise, il est celui de Jean et Hubert. Si Françoise est de Buzenol, Hubert et Jean le sont aussi, donc Hubert fils de Pierre Saint Mard et Marie Maillet et la même personne qu’Hubert époux d’Anne Brasseur à Dampicourt.

Pierre Saint Mard de Buzenol et Marie Maillet sont les père et mère de Jean Saint Mard installé en 1701 à Verneuil-Petit.

Consolidons notre réflexion !

Intéressons-nous au premier Saint Mard installé à Dampicourt, savoir François époux de Anne Thiry.

Première constatation, le prénom François est moins typé que celui d’Hubert. L’association prénom et patronyme Saint Mard est de fait moins significative.

Deuxième constatation, l’acte de mariage du couple nous informe qu’il est de la paroisse d’Étalle :

« Le 27ème avril 1692, le Saint Sacrement de mariage a été solennisé en la chapelle de Dampicourt entre François Saint Mard paroissien d'Etalle d'une part et Anne Thiry paroissienne de Montquintin d'autre part [...] »

Buzenol est un village de la paroisse d’Etalle.

Tout comme pour Hubert, nous trouvons trace d’un François Saint Mard dans les registres aux causes de la justice de la prévôté d’Étalle et dans les dossiers de procédure de ladite prévôté en 1688, 1689 et 1691. Il y est présenté comme étant le fils de Pierre Saint Mard à Buzenol, le nom de sa mère n’est jamais mentionné.

Comme pour Hubert et Jean, il existe un lien de parrainage entre Hubert et François Saint Mard époux d’Anne Thiry. Hubert est le parrain de sa fille Anne. Le parrainage étant un acte important servant à présenter, à intégrer le nouveau-né dans la communauté catholique, le parrain n’était pas le premier venu. Souvent il était choisi dans l’environnement familial proche : père, mère, frère, sœur, tante, oncle…

Un simple billet perdu dans les pièces de procédure de la justice prévôtale d’Étalle apporte de l’eau au moulin :

« Du premier mars 1696

Marie Maillet veuve de feu Pierre Saint Mard demeurant à Dampicourt demanderesse comparant par Maître Jean le Bourguignon son procureur

Contre Philippe Hardy demeurant à Buzenol assigné défendeur » Signature J Bourguignon

Que fait Marie Maillet à Dampicourt ? Chez qui loge-t-elle ?

En 1696, Hubert n’est pas marié. Il se maria un an plus tard. Le seul couple est François Saint Mard et Anne Thiry. À Dampicourt, Marie Maillet ne peut loger que chez François car c’est son fils.

Tous les indices vont dans le même sens, François, Hubert, Jean et Françoise sont les fils et fille de Pierre Saint Mard et Marie Maillet de Buzenol.

Filiation entre la onzième génération ((1042) Pierre) et la douzième génération ((2084) Nicolas) :

Ni dans les œuvres de loi de Buzenol-Fratin, ni dans les registres de la justice prévôtal d’Étalle nous ne trouvons d’acte disant « Pierre Saint Mard fils de Nicolas Saint Mard. »

Mais deux actes datés du 12 et 16 mars 1677 (registre des œuvres de loi) permette de reconstituer la fratrie Saint Mard à Buzenol. Pierre Saint Mard dit l’aîné est le frère de Frémine épouse d’Adam Guillaume à Udange, Guillaume époux de Marguerite Maréchal et Pierre le jeune Saint Mard époux de Jeanne Le Tin (Lethun). Marie Maillet n’est mentionné dans aucun acte.

Nous y retrouvons tous les Saint Mard présent dans les registres paroissiaux postérieurs à 1676. L’absence de Saint Mard ne se rattachant pas à ce groupe permet d’affirmer qu’il descente d’un auteur commun.

Un choix par défaut se présente. Le dénombrement de feux du 29 septembre 1655 de la Mairie de Buzenol ne comprend qu’un seul Saint Mard, Nicolas âgé d’environ 42 ans.

Nicolas Saint Mard est mentionné deux fois dans les registres des œuvres de loi de Buzenol-Fratin, en 1661 et 1671. L’acte du 2 mai 1661 est plus important. Il s’agit d’une vente de terre à Jeanne Remy. Nicolas n’est pas le vendeur mais dans l’énumération des aboutissants de ladite parcelle vendue il est dit : « et d’autre côté à Marguerite vefve (veuve) à Nicolas Saint Mard […] »

En l’absence de toute preuve contraire, Nicolas est mon plus ancien ancêtre connu. Il est l’époux d’une prénommée Marguerite.