Carnets de notes - Une famille Saint-Mard

La communauté Jean Baptiste Saint Mard et Marie Marguerite Dubois à Torgny

Informations généalogiques

Jean Baptiste Saint Mard est né et baptisé à Torgny (Luxembourg, Belgique), le 17 mai 1770. Il est le fils légitime de Jean Baptiste Saint Mard, maçon, tailleur de pierre et de Catherine Mereaux.

Jean Baptiste sera tailleur de pierre.

Le mardi 10 février 1807 à Torgny, il épouse Marie Margueritte Dubois, la fille légitime de Nicolas Dubois.

Le couple aura cinq enfants :

Jean Baptiste Saint Mard est décédé le vendredi 17 septembre 1847, à l’âge de 77 ans, à Torgny.

Patrimoine

Le patrimoine du ménage est connu au travers de trois documents :

L’habitation

La maison — classée de catégorie no 5 par l’administration du cadastre — comprend un corps de logis, une écurie et une grangette. La superficie de l’emprise du bâtiment et de la place est de 1 are 49 centiares. Cette description correspond une ferme lorraine bicellulaire (à 2 travées). Nous pouvons l’interpréter comme étant une maison de manouvrier ou une petite ferme.

Élément de confort supplémentaire, le couple est propriétaire d’un four à pain.

Cadastre 1844

Nature Superficie Pourcentage
Terre labourable 87 a. 10 c. 92,97 %
Jardin 5 a. 5,34 %
Maison et place 1 a. 49 c. 1,59 %
Four à pain 10 c. 0,11 %
Total 93 a. 69 c. 100,00 %

En moyenne dans la vallée, les maçons et tailleurs de pierres sont propriétaires d’un hectare 61 ares de biens immobiliers. Le maçon le plus aisé est propriétaire de 2 hectares 54 ares ; le moins aisé se contente de 100 centiares.

Aucun élément ne nous permet de penser que le couple vivait dans la précarité. Tout au contraire, la description de sa maison, la superficie de ses biens incite à penser que dans sa catégorie professionnelle, il devait être considéré comme « aisé » sans pour autant faire partie de la classe supérieure du village.

Sa petite exploitation agricole lui permet de pratiquer une agriculture vivrière et éventuellement vendre le surplus de sa production.

Les 87 ares de terre labourable se répartissent en 3 parcelles de deuxième classe, une de troisième et une de cinquième. Nous pouvons évaluer la qualité des biens en nous rapportant à l’expertise de la section de Torgny faite entre 1919 et 1823 par l’administration du cadastre. Cependant les terres labourables sont subdivisées en quatre classes en 1822 alors qu’en 1844, elles le sont en cinq.

Un peu moins de 60 % des terres labourables du ménage sont de bonnes qualités (de classe 2). Ce sont des terres franches et végétales mêlées d’argile plus pierreuse et moins profonde que les terres de première catégorie.

La parcelle classée no 3 d’une superficie de 11 ares 40 centiares peut difficilement être considérée comme de mauvaise qualité, mais de rendement inférieur à celle de classe 1 et 2. Par contre, les terres de médiocre qualité (4 et 5) sont décrites comme des terres légères, sèches et chargées de pierraille ou des pierres, des terres fortes et limoneuses, des limons imperméables à l’eau ou humides suivant la nature du sol. Le tout étant d’une culture difficile.

Dans le jardin de 5 ares, le couple pouvait cultiver de gros légumes, du chanvre, ou des pommes de terre. Sa terre est de même nature que celle des terres labourables de première catégorie.



Notes et références

[1] Belgique, Archives de l’État à Arlon, Archives des Institutions de droit public (époque contemporaine), Cadastre du Royaume de Belgique, Province de Luxembourg, Canton de Virton, Commune de Lamorteau, Bulletin des propriétés no 399.

[2] Belgique, Archives de l’État à Arlon, Archives des Institutions de droit public (époque contemporaine), Administration de l’enregistrement et des domaines, Bureau de Virton, Déclarations de successions, volume no 36, no 430.

[3] Belgique, Archives de l’État à Arlon, Archives des Institutions de droit public (époque contemporaine), Administration de l’enregistrement et des domaines, Bureau de Virton, Déclarations de successions, volume no 56.