Jean (1710-1794) : fermier à Étain et Petit-Verneuil
Récits St Mard : du côté de Jean St Mard (+1725) et sa descendance.
Informations généalogiques :
Jean SAINT MARD est le fils de
Jean SAINT MARD, laboureur, et de Marguerite
HENRY. Il est baptisé à Verneuil-Petit, le 3
février 1710.
Vers 1735, il épouse Margueritte POUPARD (+ 1745).
Le dimanche 27 mars 1746 à Verneuil-Petit, en
secondes noces, il épouse Jeanne HENRY.
Jean SAINT MARD est décédé le
dimanche 4 mai 1794, à l’âge de 84 ans, à Vigneul-sous-Montmédy.
Jean Saint Mard revient dans son village natal après avoir habité à Étain. Le 1er janvier 1742, il prend la bourgeoisie à Petit-Verneuil. Jean Gervais, maire du lieu, assure à tous « qu’il appartiendra que les nommés Jacques Poupard, domestique à Jean Saint Mard fermier de la cense de Leslogette paroisse d’Étain, serait venus au Petit-Verneuil le cinq du mois de juin dernier avec les charrues et chevaux dudit Saint Mard pour travailler la culture […], attendu que le dit Saint Mard a pris bourgeoisie ci ce que nous certifions véritable. [1] »
Jacques Poupard est probablement un proche parent à Marguerite Poupard décédée en 1745, la première épouse de Jean Saint Mard.
À Verneuil-Petit, Jean exploite la ferme de monsieur de Delahaut de Montmédy [2]. Il est propriétaire d’un patrimoine — terres, prés, maison, brasserie, huilerie — hérité de son père et sa mère. Il s’en sépare en 1755 lors qu’il échange quelques biens avec sa sœur Marie, femme à Jean Parmentier.
En l’absence d’un dépouillement du notariat de Montmédy, nous ne pouvons reconstituer ses avoirs. Mais deux indices nous permettent de penser, qu’il a bien réussi dans la vie.
En effet, le 13 novembre 1774, « par-devant nous maire et gens de justice de la seigneurie de DampicourtJean Saint Mard bourgeois marchand demeurant à Petit-Verneuil France lequel nous a déclaré qu’il prête à Pierre Simon bourgeois laboureur résidant à Dampicourt la somme de cinquante louis d’or neufs, argent au cours de France.[3] »
À la sortie du village (Grand Rue no 28 bis et 30), en direction de Thonne-la-Long, nous pouvons voir une maison austère avec un linteau daté de 1751 dont le cartouche comporte les initiales JSM. Cette maison appartenait à Jean Saint-Mard. Elle est la plus ancienne du village et suivant la tradition orale était une brasserie et l’endroit où était perçue la dîme [4].
De manière anecdotique, un domestique de Jean agressa Jean Parmentier, garçon âgé de vingt ans. En voici la relation : « Étant sur la rue publique le nommé ---- garçon domestique audit Jean Saint Mard bourgeois laboureur dudit lieu, ledit ---- est venu brutalement renverser par terre le dit Jean Parmentier en lui frappant à coup de pied et coup de poing et le traînant parterre sur la rue en lui redoublant plusieurs coup de pied dans le ventre et sur la tête et même lui arracher les cheveux en lui donnant un coup de boule contre la tête […] sans que ledit Parmentier ait fait aucune résistance. [4] » Dans la requête de la mère de Jean Parmentier, le domestique n’est pas nommé.
Notes
[1] France, Archives départementales de la Meuse, Justice de Verneuil-Petit, Procès-verbaux et actes divers (1740-1789), cote Bp 5759, procès-verbal du 26 février 1742.
[2] France, Archives départementales de la Meuse, Justice de Verneuil-Petit, Procès-verbaux et actes divers (1740-1789), cote Bp 5759, procès-verbal du 8 juin 1771 : Chargement de cinq voitures de fumier chez Jean Saint Mard fermier du sieur Delahaut.
[3] Belgique, Archives de l’État à Arlon, Justice subalterne, Dampicourt, Œuvres de loi, Cote 849 page 81.
[4] CADY, Gérard ; TOUSSAINT, Christian. Verneuil-Grand, Verneuil-Petit, Villages du pays de Montmédy, collection Promenade du patrimoine. 1995, p.65.
[5] France, Archives départementales de la Meuse, Justice de Verneuil-Petit, Procès-verbaux et actes divers (1740-1789), cote Bp 5759, plainte du 15 août 1770.