Carnets de notes - Une famille Saint-Mard

La communauté Henry Saint Mard et Marguerite Ribonnet à Chenois

Informations généalogiques

Henry Saint Mard voit le jour le samedi 25 avril 1812 à Torgny (Luxembourg, Belgique). Il est le fils légitime de Nicolas Denis Saint Mard, maçon, âgé de 26 ans et de Jeanne Catherine Bieuvelet.

Henry sera maçon.

Il épouse en 1843 Marguerite Ribonnet, ménagère, fille de Jean Ribonnet et Anne Marie Pierre.

Le couple aura six enfants :

Henry Saint Mard est décédé le 14 janvier 1891 à Chenois (Latour, Luxembourg, Belgique).

Patrimoine

Habitation

Le ménage est propriétaire d’une maison à Chenois (commune de Latour) qui comprend un corps de logis, une écurie, une grangette et un jardin derrière y attenant, le tout d’une superficie d’environ 17 ares [1].

Par son contrat de mariage conclu le 12 février 1843 [2], Marguerite Ribonnet avait fait entrer dans la communauté la maison qu’elle avait reçue de ses parents. Néanmoins, il ne semble pas y avoir un transfert complet de propriété. En effet, en 1880 [3], c’est elle — certes assistée de son époux — qui fait « donation » entre vif, par préciput, hors parts et avec dispense de rapport, à son fils Jean Baptiste Saintmard de la propriété de ladite maison moyennant une somme de 600 francs. Les époux Saint Mard-Ribonnet conservent de la jouissance, jusqu’au décès du survivant d’eux, de deux places à l’étage du côté de la veuve Clausse, aussi que de la place dite le haut grenier.

Pour garantir le remboursement d’un emprunt de 500 francs, le couple hypothèque sa maison en 1873 ainsi qu’un jardin et deux champs [4].

Description du patrimoine

Nature Superficie Pourcentage
Terre 1 h. 46 a. 30 c. 72,79 %
Prairie 25 a. 29 c. 12,58 %
Maison 17 a. 8,46 %
Jardin chènevière 12 a. 40 c. 6,17 %
Total général 2 h. 0 a. 99 c. 100,00 %

En le comparant aux maçons et tailleurs de pierres de la basse vallée du Ton tant en 1822 qu’en 1844, nous pouvons évaluer le statut social du ménage. Ces derniers sont propriétaires en moyenne d’un hectare 61 ares. Les plus nantis sont les tailleurs. Le maçon le plus aisé est propriétaire de 2 hectares 54 ares de biens fonciers.

Il n’est pas pauvre. Il exerce une activité agricole vivrière complémentaire aux revenus produits par la profession de maçon exercée par Henry. Le cas échéant, il peut vendre le surplus de sa production ou mettre en fermage ses terres et en tirer un revenu sans les exploiter directement.

Le jardin est une culture de chanvre.

Origine du patrimoine

Origine Superficie Pourcentage
Partage 88 a. 56 c. 44,06 %
Achat 66 a. 17 c. 32,92 %
Obligation hypothécaire 46 a. 26 c. 23,02 %
Total général 2 h a. 99 c. 100,00 %

Quarante-cinq pour cent du patrimoine connu appartient en propre à Marguerite Ribonnet pour l’avoir reçu de son père (partage du 11 janvier 1845 [5]). En 1845 et 1846, le ménage achète 66 ares 17 centiares de terre lors d’une vente publique et une vente de gré à gré. Les vendeurs sont un frère, des neveux et une sœur à Marguerite. Nous ne connaissons pas le mode d’acquisition d’une parcelle de terre et un jardin chènevière repris dans une obligation hypothécaire (20 décembre 1873). Quant à la maison et jardin (17 ares) repris aussi dans une obligation hypothécaire, Marguerite l’a reçue de ses parents.

Liquidation du patrimoine

Excepté la donation d’une parcelle de terre labourable d’une superficie de 20 ares à leur fils Henri Joseph, le couple conserve son patrimoine jusqu’à la fin de leur vie. Celui-ci est partagé entre leurs enfants le 3 avril 1891 [6]. Il se compose de huit parcelles de terre et d’une praire d’une superficie totale de 1 hectare 69 ares 50 centiares.

En y ajoutant les 20 ares précités, nous obtenons un total de 1 hectare 89 ares 50 centiares soit une superficie légèrement inférieure de 11 ares 49,33 centiares par rapport à la reconstitution ci-dessus.



Notes et références

[1] Belgique, Archives de l’État à Arlon, Notariat de Virton, Octave FONCIN (1872-1911), 14 octobre 1880, donation, minute no 1970.

[2] Belgique, Archives de l’État à Arlon, Notariat de Virton, Jean-Baptiste Modeste FONCIN (1836-1872), carton II, minute no 790.

[3] Belgique, Archives de l’État à Arlon, Notariat de Virton, Octave FONCIN (1872-1911), minute no 1970.

[4] Belgique, Archives de l’État à Arlon, Notariat de Virton, Octave FONCIN (1872-1911), minute no 198.

[5] Belgique, Archives de l’État à Arlon, Notariat de Virton, Jean-Baptiste Modeste FONCIN (1836-1872), carton II, minute no 895.

[6] Belgique, Archives de l’État à Arlon, Notariat de Virton, Édouard FONTAINE (1872-1900), minute no 4690.