Carnets de notes - Chroniques et récits

Charles (1780-1855) époux de Jeanne Catherine Hablot : maçon à Torgny

Récits St Mard : du côté d’Hubert St Mard (vers 1666-1706) et sa descendance.

Informations généalogiques :

Charles SAINT MARD voit le jour le jeudi 20 janvier 1780 à Torgny.
Il est le fils de Jean Baptiste SAINT MARD, maçon, tailleur de pierre, bourgeois, et de Catherine MEREAUX.
Le lundi 17 novembre 1806 à Torgny, il épouse Jeanne Catherine HABLOT, la fille de François HABLOT.
Charles SAINT MARD est décédé le mercredi 18 avril 1855, à l’âge de 75 ans, à Torgny.

Charles Saint Mard demeure à Torgny, village luxembourgeois frontalier avec la France. Il est propriétaire d’une maison et d’un petit jardin.

Le 21 novembre 1806 par acte de partage, il en acquiert un sixième de l’habitation de ses parents et rachète les cinq sixièmes à ses frères et sœurs.

La forte déclivité des rues Cavé et Pêchières à Torgny.
À l’arrière-plan, les maisons de Velosnes et la colline de la Ramonette.

Le bourg est bâti sur une côte abrupte. Charles, maçon de profession, a manqué de prudence. Il a modifié l’écoulement naturel de l’eau en relevant « le pavé du devant de sa maison, située sous celle de Henri Ballon, tissier en paille lui, demandeur au dit Torgny et de Jean Baptiste Collignon, de sorte que ce nouvel œuvre les eaux pluviales tombant du dessus sa maison et toutes les autres eaux, qui ne peuvent plus s’écouler comme auparavant, prennent leurs cours directement dans les écuries de la maison de lui demandeur, et se répandent sous ses bestiaux. » À l’audience du 5 janvier 1820[1], ledit Ballon réclame une indemnité de cinq florins soixante-sept cents.

Mercredi 14 février, lors de la visite du Juge de paix, sur les lieux contentieux, les parties ont conclu un règlement à l’amiable, et décident de payer les dépens de la procédure par moitié.

Le couple possède peu de biens immobiliers en 1844 [2] : trois parcelles de terre labourable, un pré, un jardin et une maison pour une superficie totale de 68 ares 70 centiares. En soi, ce n’est pas un problème, les maçons n’ont pas besoin de beaucoup de terres et prairies dont les fruits servent uniquement pour leur consommation familiale. Un an plus tard, le ménage Saint Mard–Hablot les hypothèque pour garantir le remboursement d’un emprunt de 1.100 francs souscrit au prêt de Maître Joseph Édouard Marson, notaire à Virton [3]. Toutefois, le couple est propriétaire de quelques biens à Mandeville (France, Meurthe-et-Moselle) [4].

Le 20 novembre 1853 [5], Charles liquide par vente publique ses biens meubles et objets mobiliers. En voici l’inventaire : Une pelle à four et un soufflet, des pincettes, un coquemar, deux pots en fer, un gaufrier, des ciseaux de haies, une poêle à frire, un râble, une crémaillère, cinq cercles, un autre pot en fers deux pots en grès, six cruches, treize assiettes, huit sacs, deux matelas, quatre chaises, une baratte, un fléau, des outils de maçon, un tonneau, un cuvier, un saloir, un fourneau, une armoire, un grade à manger, une table, deux autres tonneaux.

Charles est âgé de 73 ans, il décède deux ans plus tard.



Notes

[1] Belgique, Archives de l’État à Arlon, Archives des institutions de droit public (époque contemporaine), Tribunaux, Justice de Paix, Virton, Carton no 43, minute no 1.

[2] Belgique, Archives de l’État à Arlon, Administration du cadastre, Royaume de Belgique, Commune de Torgny, bulletin no 394.

[3] Belgique, Archives de l’État à Arlon, Notariat de Virton, Maximilien Joseph MARÉCHAL (1832-1847), carton II, minute 547.

[4] Belgique, Archives de l’État à Arlon, Notariat de Virton, Joseph Édouard THOMAS (1846-1857), carton III, minute no 564, du 20 septembre 1849. Mise en location de six parcelles tant à Torgny qu’à Mandeville d’une superficie totale de 1 hectare 64 ares 9 centiares pour un fermage annuel de 139 francs.

[5] Belgique, Archives de l’État à Arlon, Archives des institutions de droit public (époque contemporaine), Notariat de Virton, Joseph Édouard THOMAS (1846-1857), minute no 1326.